Les 200 bougies de la ménopause
Qu’il laisse indifférent(e), provoque un sentiment de rejet ou de peur, ou au contraire génère un ressenti positif, le terme « ménopause » semble de nos jours connu de toutes et de tous.
Pourtant, cette terminologie est relativement récente et souffle en 2021 ses 200 bougies.
C’est un médecin français, Charles Pierre Louis de Gardanne qui l’emploie pour la première fois en 1821 dans la deuxième édition de son livre « Avis aux femmes qui entrent dans l’âge critique ».
La première édition en 1816 utilisait le terme « ménespausie »1.
Le terme « ménopause » est construit à partir de deux mots grecs, « menos » (menstrues) et « pausis » (arrêt).
Cette terminologie que l’on peut qualifier de « factuelle » vient remplacer, pour citer Gardanne2, des expressions telles que « temps critique, époque critique, âge critique, âge de retour, retour d’âge, déclin de l’âge, verte vieillesse, enfer des femmes, hiver des femmes, mort du sexe« .
Avec un tel point de départ, on peut comprendre la persistance d’un réel tabou de la ménopause au sein de la société.
Mais on peut également apprécier le chemin, positif, parcouru, et y voir un encouragement fort pour les années à venir.
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1: source « Un âge critique. La ménopause sous le regard des médecins des XVIIIe et XIXe siècles » https://doi.org/10.4000/clio.1471
2: source « Âge de retour et retour d’âge : l’asymétrie entre les sexes dans les discours médicaux en France (1770-1836) » https://doi.org/10.4000/clio.12740